Etude des dispositifs techniques dans le tissage artisanal à Dakar

Abstract

L’ancienneté du tissage artisanal ne fait guère de doute en Afrique et particulièrement dans la Vallée du Sénégal si l’on se fie aux sources arabes dont El Bekri. Dès cette rencontre avec le monde arabe, certaine des fonctions du pagne apparaissaient telle que son usage comme monnaie d’échange en plus de son rôle premier qui est la vêture. Mais, plus que ces fonctions, le pagne acquiert dans l’imaginaire des populations africaines, tant d’autres. Ce qui explique son omniprésence dans beaucoup de moments ou d’évènements de la vie sociale des populations. Mais cette bonne présence qu’a eue le pagne tissé dans les sociétés africaines n’a pas toujours été le cas. Avec la Révolution industrielle intervenue en Occident, les étoffes européennes introduites dans le contient portèrent un coup fatal aux tissus locaux surtout au niveau des zones côtières. Ces conditions du pagne local a persisté quand il arrivait que la matière première soit convoitée par le secteur industriel; comme il peut aussi être envisagé quand les marchés locaux se retrouvaient récemment envahis de produits textiles étrangers. Au Sénégal, à ce jour, cette activité économique qui témoigne aussi d’un héritage ancestral de savoir-faire, vie des difficultés majeures. Le tissage artisanal est ainsi tout bonnement sous la menace d’une disparition. Au regard de toute l’ingéniosité technique traditionnelle et la place du pagne traditionnel dans les sociétés africaines et notamment sénégalaises, initier des stratégies de sauvegarde se justifie. C’est cette entreprise qui anime cette étude qui lui est consacrée qui, en plus d’avoir abordé les dispositifs techniques aménagés pour sa pratique, propose un ensemble de mesures telle que la patrimonialisation; Study of technical devices in artisanal weaving in Dakar ABSTRACT: The antiquity of artisanal weaving is hardly in doubt in Africa and particularly in the Senegal Valley if one relies on Arab sources including El Bekri. From this encounter with the Arab world, some of the functions of the loincloth appeared such as its use as currency in addition to its primary role which is clothing. But, more than these functions, the loincloth acquires in the imagination of African populations, so many others. This explains its omnipresence in many moments or events in the social life of populations. But this good presence that the woven loincloth has had in African societies has not always been the case. With the Industrial Revolution in the West, the European fabrics introduced into the continent dealt a fatal blow to local fabrics, especially in coastal areas. These conditions of the local loincloth persisted when it happened that the raw material was coveted by the industrial sector; as can also be envisaged when local markets were recently invaded by foreign textile products. In Senegal, to this day, this economic activity, which also bears witness to an ancestral heritage of know-how, faces major difficulties. Handicraft weaving is thus quite simply under the threat of disappearance. In view of all the traditional technical ingenuity and the place of the traditional loincloth in African and particularly Senegalese societies, initiating safeguarding strategies is justified. It is this company that is leading this study devoted to it which, in addition to having addressed the technical devices fitted out for its practice, proposes a set of measures such as patrimonialization.